La diminution (ou augmentation) de la quantité de lumière solaire et son changement de couleur en fin (ou début) de journée entraînent un ralentissement (ou accélération) du rythme cardiaque et l’assoupissement (ou l’éveil). La couleur bleue donne une sensation de froid, le rouge une impression de chaleur et le jaune rassure. Ces exemples démontrent que nous sommes étroitement conditionnés par notre environnement lumineux. La règle de KRUITHOF met en évidence notre perception de la lumière en fonction de la couleur de la lumière (°kelvin) et de la quantité d’éclairement (Lux).

REGLE DE KRUITHOF

Ainsi pour reproduire artificiellement l’effet reposant d’un crépuscule, on utilisera des sources « chaudes » comme des lampes à incandescence ou des halogènes (2000 à 3000°kelvin) et un éclairage modéré et non éblouissant (indirect). De même dans une salle d’attente.

Dans des bureaux, ou une salle de stérilisation, dans un couloir de liaison, on utilisera une lumière plus froide à environ 500 lux d’éclairement. Enfin dans un cabinet on passera à 5200°K au moins sous 500, 1000 voire 1500 lux maxi d’éclairement selon les zones concernées.

Un chirurgien-dentiste passe la quasi-totalité de son temps de travail au fauteuil, sous une lumière artificielle : une moyenne de 2 000 heures par an soit 80 000 heures dans une vie professionnelle. Même s’il trouve parfois plaisant de disposer d’une ouverture vers l’extérieur, la lumière du soleil contribue peu et très irrégulièrement à l’éclairage de la salle de soins.

Réussir l’éclairage d’un cabinet est essentiel.

  • Vos yeux et votre condition générale sont totalement dépendants d’une bonne lumière. La « machine » la plus importante de votre cabinet c’est vous. Si vous ne fonctionnez pas bien, aucune de vos petites merveilles de technologie, acquises à prix d’or, ne vous suppléera
  • Cela conditionne l’impression générale que vos patients retiendront du cabinet.

Au même titre que l’agencement, la distribution des locaux et la circulation des personnes.

Si les études d’implantation et de circulation des locaux font toujours l’objet d’une attention soutenue, c’est rarement le cas de l’éclairage, parent pauvre du budget d’installation ou de réaménagement de cabinet.

La perte d’acuité visuelle est la conséquence la plus évidente de cette négligence, puis la fatigue provoquée affecte à la fois la stabilité nerveuse du praticien et sa résistance physique ; Les maux de tête s’ensuivent, ponctuels d’abord, le praticien s’y habitue et les laisse s’installer de façon chronique, « ça fait partie du métier » se dit- il.

De même, les performances de l’équipe s’en verront altérées, tout comme l’image que les patients retiendront de la salle de soin.

La première condition pour réaliser un éclairage de bonne qualité est d’obtenir une lumière de bonne qualité. Pour cela, il faut reproduire artificiellement et au mieux la lumière du jour.

L’éclairage à LED est alors le plus adapté, son spectre de couleur est en effet plus riche et plus intéressant que les fluorescents (« néons » et ampoules à économie d’énergie)

Les LED ont un très faible dégagement de chaleur et offrent la possibilité de varier leur intensité.

Toutefois, il est indispensable de se renseigner sur la qualité des LED utilisées, car un grand nombre d’éclairages grand public utilisent des LED de basse qualité et proposent ainsi des prix attractifs.

Ne vous laisser pas tenter par les sirènes du design et les prix défiants toute concurrence !

Même si les prix sont encore assez élevés pour le grand public, préférez la qualité afin de préserver votre santé. Refusez de faire subir à vos yeux (que ce soit à la maison ou au cabinet) des agressions aussi néfastes à votre santé physique et nerveuse. Aucune lumière ne doit demander le moindre effort à votre œil : ni plissements des paupières, ni accommodations pénibles, ni autres difficultés.

Les conséquences d’un mauvais éclairage :

  • Mauvaise vision de la zone de soins : fonction première de l’éclairage, le praticien voit peu (en quantité) et mal (en qualité).
  • Fatigue physique du praticien : les efforts d’adaptation sont physiologiques et demandent beaucoup d’énergie dans les longues journées de travail.
  • Fatigue nerveuse du praticien : à force de s’adapter et d’accommoder sa vision de manière naturelle et inconsciente, sa résistance nerveuse s’émousse.
  • Troubles de la vue : ils sont matérialisés par des lourdeurs et des inflammations des paupières, des picotements, la rougeur des yeux, la vision trouble et suivant le sujet : presbytie, myopie, hypermétropie, troubles de l’accommodation¼
  • Maux de tête : céphalées et nausées sont les symptômes ultimes des conséquences d’un mauvais éclairage.